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Revue AIG NEWS N°2

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Journée d’étude sur les techniques de protection De l’environnement dans le développement du gaz de schiste

 

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08 Avril 2015 Journée d'etude A I G Golder photo  interview Attar copie

 

Journée d’étude sur les techniques de protection

De l’environnement dans le développement du gaz de schiste

(Alger 08 Avril 2015)

CLÔTURE ET CONCLUSIONS DE LA JOURNÉE D’ÉTUDE

Par Mr. Abdelmadjid Attar, V.P. de l’AIG

Tout d’abord je tiens au nom de l’AIG et de l’ensemble des participants à adresser nos sincères remerciements aux experts de GOLDER qui ont accepté notre invitation, en venant parfois de loin et pour la première fois en Algérie, de pays divers, pour partager avec nous leurs expériences à l’international sur le thème de notre journée d’études.

Une journée très riche d’enseignements, un débat très intéressant et d’actualité.

Qu’on le veuille ou non il est clair que les hydrocarbures conventionnels ou non, sont au cœur de toutes les stratégies énergétiques à l’échelle mondiale pour plusieurs raisons dont les plus importantes sont les suivantes :

  • Une préoccupation générale en matière de sécurité énergétique à long terme.
  • Une ressource naturelle non renouvelable et à priori pour les hydrocarbures non conventionnels une ressource pouvant assurer un complément majeur dans la transition énergétique qui est en train de faire son petit chemin à travers le monde entier.
  • L’objet d’enjeux géostratégiques et géopolitiques, autant à travers la possession de la ressource que de son contrôle.
  • Et enfin une préoccupation majeure des sociétés civiles du fait des impacts environnementaux qu’on prête à cette ressource.

Les trois premières raisons ont un caractère économique et politique, qui n’a pas fait partie de notre débat d’aujourd’hui, et il aurait fallu consacrer une journée complète à ces aspects.

La quatrième raison a un caractère sociétal, qui fait que l’opinion publique est automatiquement amenée à s’emparer du dossier à travers une multitude de débats qui ne sont pas hélas tous homogènes ou complémentaires, parce que les craintes exprimées, les opinions ou les techniques / solutions avancées d’un pays à un autre, parfois dans le même pays,sont hélas extrêmement divergentes.

Le problème est par conséquent aujourd’hui de réfléchir à la manière d’organiser le débat autour de cette ressource : comment ?Dans quel cadre ?Entre qui et sur quelle base de données ?

C’est pour toutes ces raisons que l’AIG a commencé à travailler sur ce sujet dès 2011 en organisant en 2012 à Oran notre premier workshop sur le gaz de schiste, auquel ont participé de nombreux experts algériens et d’autres venus de plusieurs pays. Nous continuons à le faire de façon très sereine à travers nos participations aux réflexions dans le cadre de l’Union Internationale du Gaz, ou d’actions spécifiques en matière d’échange d’informations, de retour d’expériences à travers le monde, et bien sûr de débat à caractère technique et scientifique entre experts et opérateurs gaziers.

C’est ce qui nous ainsi amené à organiser cette journée d’étude en collaboration avec des experts, cette fois ci dans le domaine des techniques de protection de l’environnement dans le développement du gaz de schiste, puisque c’est ce volet qui est de nos jours au cœur de tous les débats aussi bien en Algérie qu’à travers le monde entier.

Nous aurons j’espère aussi l’occasion d’organiser d’autres journées d’études sur les volets techniques et économiques, mais je dois tout de suite préciser que l’AIG n’est qu’un espace d’échange de données, d’expériences, de progrès, pour le développement de l’industrie du gaz naturel en général, et non celle qui doit décider de l’exploitation de telle ou telle ressource, ou de la stratégie gazière ou énergétique à mettre en œuvre.

Pour revenir au contenu et aux résultats de notre journée d’échange, j’aimerai commencer par poser les questions suivantes :

  • Qu’avons-nous appris aujourd’hui ?
  • Quelles sont les questions, les préoccupations, ou les problèmes que nous avons abordés aujourd’hui ?
  • Quelles sont les précisions, les éclairages ou les réponses à retenir aussi ?

Une première piste très particulière nous a été proposée pour dire que :« LES RESSOURCES NON CONVENTIONNELLES NÉCESSITENT D’Y PENSER DE FAÇON NON CONVENTIONNELLE ».

La matinée a en effet été consacrée à la revue des différents impacts environnementaux potentiels à chaque stade de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste. Nous avons pu constater que les principaux impacts sont liés à :

  • La forte densité d’occupation des sols (surfaces).
  • L’usage de l’eau en matière de volume et de charge par une dizaine de produits chimiques.
  • La technologie de fracturation hydraulique utilisée actuellement.
  • L’éventuel risque de contamination des eaux souterraines.
  • La gestion des rejets en surface en cours de production et les éventuels impacts sur l’environnement de façon générale (population, sol, végétation, air).

Tous ces impacts ont été abordés à travers les exposés des experts, ont fait l’objet de questions, de réponses, et nous aussi pu prendre connaissance des différents apprentissages propres à chaque pays.

Au cours de l’après-midi nous avons pu aussi passer en revue les expériences de plusieurs pays en matière de pratiques de gestion des aspects environnementaux et sociaux.

On peut donc résumer cet important retour d’expérience par les principales questions, réponses, remarques, et recommandations suivantes :

1- En ce qui concerne les opportunités de développement du gaz de schiste, que ce soit en Algérie ou ailleurs, il est évident que les évaluations du potentiel, même si la plupart sont préliminaires et non certifiées, indiquent la présence d’hydrocarbures non conventionnels en volumes importants dans le sous-sol (volumes de ressources en place). Le poids des hydrocarbures conventionnels dans les modèles de consommation énergétique et l’économie de certains pays producteurs pour plusieurs décennies encore, ainsi que le déclin annoncé de ce type de réserves à moyen ou long terme, nécessite tout l’intérêt à accorder aux hydrocarbures non conventionnels dans les meilleurs délais.

2- Pour ce qui est des risques et des impacts, nous avons pu constater qu’il y a déjà un historique et des expériences, issues aussi bien des hydrocarbures conventionnels ou non conventionnels que des autres activités industrielles (Énergie, Mines, etc…). Ils définissent parfaitement et ont permis d’améliorer de façon continue non seulement les techniques de prévention, de gestion des impacts, mais aussi la réglementation nécessaire en la matière qui évolue de façon conséquente dans tous les pays.

3-En ce qui concerne la protection des ressources en eau et la rationalisation de leur usage, nous avons pu aussi remarquer que d’énormes progrès ont été faits dans ce domaine sur le plan technologique et réglementaire. Le seul problème qui demeure d’un pays à un autre et même d’une région à une autre au sein d’un même pays relève d’un nécessaire arbitrage en fonction des besoins, des ressources disponibles, et des affectations des ressources ou de leur contre valeur (rente). C’est un choix qui n’est pas toujours facile, mais nécessaire selon le contexte énergétique ou économique du pays.

4- Pour ce qui est des risques de contamination des eaux, des sols, et de l’air, le problème est surtout lié à la nécessité d’une réglementation stricte, imposant le traitement des rejets liquides, solides ou gazeux. Nous avons pu constater ce matin que les 10 produits chimiques actuellement utilisés comme additifs ne sont pas aussi polluants qu’on le croit ou qu’on laisse croire. Il n’existe aujourd’hui aucun cas documenté de contamination des eaux souterraines suite à une opération de fracturation hydraulique, ni aucun cas révélé de possible prolongement de fracture jusqu’en surface y compris de façon indirecte à travers des fractures préexistantes. Les études et la modélisation géologiques et sismiques préalables permettent de contrôler parfaitement l’étendue des fractures à créer.                                             Quant aux éventuels impacts qui peuvent survenir en surface, ils ne sont pas différents de ceux connus dans l’exploitation des hydrocarbures conventionnels, ont tous une solution qui repose sur l’obligation de traitement des rejets, et ont bien sur un cout à prendre en considération dans le calcul économique qui précède toujours la décision d’exploiter ou non les hydrocarbures non conventionnels.

5- Quant au choix des technologies de fracturation, et au contrôle des opérations, le problème et sa solution sont tout simplement de nature technologique. Il est vrai que la totalité des technologies sont importées en Algérie comme dans tous les autres pays, et c’est aussi un cout qu’il faut simplement intégrer au calcul de rentabilité comme le traitement des rejets. Il y a bien sur des techniques alternatives à l’utilisation de l’eau, mais aucune d’entre elles n’a prouvé à ce jour son efficacité tant technique qu’économique.

6- Le 6ème point concerne la nécessité d’accepter, d’organiser, et de promouvoir le débat autour de l’opportunité d’exploiter ou non les hydrocarbures non conventionnels. Cet aspect est aussi important que tous ceux qui précèdent, qu’ils soient d’ordre environnemental ou économique. C’est ce que l’AIG essaie de promouvoir depuis 2012, en fournissant les éclairages nécessaires, en organisant des échanges d’expériences, en participant elle-même aux débats et aux études à l’échelle mondiale au sein de l’UIG, et bien sur en valorisant tout cela au sein de journées d’études comme celle d’aujourd’hui.

7- Le dernier point aurait pu être celui qui consisterait à répondre à la question suivante : l’Algérie doit elle ou non s’engager ou se préparer à une éventuelle exploitation du gaz de schiste ? Nous avons pris connaissance cet après midi de trois expériences que nous pouvons résumer ainsi :

POLOGNE 

  • Potentiel non conventionnel le plus intéressant en Europe, et besoins énergétiques en croissance.
  • 68 puits réalisés à ce jour dont 13 horizontaux fracturés.
  • Roche mère profonde entre 3 et 6.000 mètres.
  • Résultats préliminaires décevants en matière de réserves et de production.
  • Aucune production actuelle.
  • Principal problème rencontré lié à l’occupation des sols et à la ressource hydrique dont la réglementation est très stricte.
  • Opérations en surface très complexes et couteuses (acquisition de sismique, accès aux terrains, routes, nuisances par rapport à la population et à la couverture végétale/agricole).
  • Prépondérance du charbon dans le modèle de production/consommation énergétique.
  • Mais poursuite de l’évaluation avec beaucoup de progrès pour faire face aux difficultés énumérées.

     AFRIQUE DU SUD

  • Potentiel non conventionnel relativement intéressant en Afrique, et besoins énergétiques en croissance.
  • Absence de tradition pétrolière ou gazière.
  • Absence de moyens technologiques et logistiques.
  • Absence d’infrastructures nécessaires pour valoriser une éventuelle exploitation (Pipes, stockage, usage industriel du gaz)
  • Absence de régulation propre aux hydrocarbures.
  • Prépondérance du charbon dans le modèle de production/consommation énergétique.
  • D’où la décision d’un moratoire de 3 ans pour préparer le cadre nécessaire à l’exploitation de cette ressource.

ÉTATS UNIS

  • Potentiel conventionnel en déclin.
  • Potentiel non conventionnel énorme.
  • Capacités technologiques dominantes dans le monde.
  • Industries et infrastructures gazières (amont et aval)les plus importantes au monde.
  • Besoins énergétiques les plus importants au monde.
  • Stratégie basée sur l’indépendance et la sécurité énergétique.
  • Régulation en progrès constant pour les hydrocarbures non conventionnels.
  • D’où la position de premier producteur de gaz non conventionnel depuis 2008.

ET L’ALGÉRIE DANS TOUT CA ?

  • On ne peut certainement pas se comparer aux USA, mais il y a des similitudes relatives.
  • L’Algérie a une tradition et une industrie, ainsi que des infrastructures pétrolières et gazières.
  • L’Algérie renferme aussi un potentiel non conventionnel très important, mais qui nécessite d’être évalué sur 3 plans : Technique, Environnemental, et économique.
  • L’Algérie a hélas une économie et un modèle de consommation énergétique dépendant exclusivement des hydrocarbures.CE N’EST LE CAS NI DE LA POLOGNE NI DE L’AFRIQUE DU SUD dont les modèle de consommation énergétique repose sur le charbon, et l’économie sur d’autres activités (agriculture, mines et industrie).

Les expériences issues de plusieurs pays, les études et les données disponibles mettent en évidence que l’énergie et plus précisément l’indépendance énergétique, est un facteur essentiel dans la stratégie de tous les pays.                                          La présence ou l’absence de potentiel en hydrocarbures ainsi que le modèle économique en présence sont d’autre part les deux facteurs de base qui pèsent dans la décision de développer ou non les hydrocarbures non conventionnels, et le processus de mise en œuvre. D’où la différence entre un pays et un autre en matière de transition énergétique à adopter.

L’Algérie est caractérisée par des avantages mais aussi des inconvénients :

  • Des réserves conventionnelles appréciables mais non renouvelables et appelées a décliner a moyen et long terme.
  • Des ressources non conventionnelles importantes mais qui nécessitent une évaluation urgente pour en apprécier l’exploitabilité en fonction des technologies et des moyens disponibles.
  • Une économie très dépendante delà rente hydrocarbures.
  • Un potentiel en énergies renouvelables (solaire surtout) exceptionnel, mais un modèle de consommation énergétique basé pour le moment presque exclusivement sur les hydrocarbures.

La mise en œuvre d’une transition énergétique et économique nécessite par conséquent de multiples arbitrages à moyen terme, ainsi que l’évaluation et l’exploitation de toutes les ressources énergétiques sans exception, dans une optique de sécurité énergétique à long terme.

APPEL A COMMUNICATIONS POUR les journées scientifiques JST 10

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05 Février 2015 : Assemblée Générale Ordinaire de l’AIG

Jeudi 22 janvier 2015- Deadline – Appel à communications IPTC-DOHA

THE 9th EDITION OF IPTC-DOHA
APPEL A COMMUNICATIONS
Dans le cadre de la participation de Sonatrach à la 9ème édition de la Conférence Internationale sur les Technologies Pétrolières prévue à Doha du 06 au 09 décembre 2015, le deadline pour soumettre les abstracts est fixé au plus tard le Jeudi 22 janvier 2015 et les communications finales avant le Jeudi 03 septembre 2015, àl’adresse électronique suivante : IPTC9@sonatrach.dz
Toute proposition de communication doit faire l’objet d’une validation du premier responsable de la structure d’appartenance du communicant potentiel.
2 pièces jointes
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Prévisualiser la pièce jointe Technical Categories.pdf
Pour tout complément d’information, merci de consulter le site web de la
conférence : www.iptcnet.org/2015/doha

 

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